A Môsieur Resse > A vous de nous expliquer comment un homme bien sous tous rapports, peut être amené à porter des collants roses, ne serait-ce qu'une fois dans sa vie.
Tel fut le message reçu ce matin-là du Captain. Triste façon de me remercier pour avoir, en une période où je souffrais déjà mille morts, essuyé les plâtres comme « premier VSD » de l’histoire.
Je m’y étais du reste assez mal pris : brusquant les uns et les unes pour de rire, chahutant les autres qui ne me connaissaient pas en leur jetant par emails de gros yeux bougons de Rédac Chef atrabilaire. Cela me valut quelques piques, quand d’autres jouèrent le jeu.
Virginie Talavera qui ne m’avait jamais croisé, me portraitura par exemple en dim-up noirs. Je n’ose penser qu’il s’agissait là d’un fantasme. Mais quelle mouche l’avait piquée, je n’en sais diable rien. Depuis, j’ai bien entendu rencontré Virginie, qui est au sens noble du terme une femme exquise et délicieuse. Je suis donc ravi d’être un des rares blogueurs par elle dessiné. Même si j’y suis, malheureusement pour moi, assez peu reconnaissable, avec ou sans Dim-Up…
Cette artiste croyait sans doute révéler là une face secrète et inattendue de ce vieux ronchon de Resse. C’était ignorer qu’avant elle, Folie Privée déjà m’avait imaginé en salle de gym, où nous nous époumonnions tous deux vêtus de collants lycra rose. L’affaire est absurde, évidemment. Moins pour l’accoutrement grotesque qu’elle me prêtait, qu’à cause du lieu hautement improbable où elle nous mettait en scène ! Resse en salle de gym !! Le dernier qui m’y a vu pourra bientôt demander sa main à madame Mornais, notre Jeanne Calment du moment, 108 ans aux fraises ou peu s’en faut.
Je connais une troisième blogueuse qui à la faveur d’un questionnaire ma foi plutôt intime et légèrement coquin, m’invita à quelques confidences sur une éventuelle dimension fétichiste. J’y répondis vaguement, sans me défiler (mauvais jeu de mots), laissant à la rumeur sa chance…Mais sans confirmer non plus. Je croyais malin d’entretenir le doute. Mais voilà que tel Nessie, le monstre soudain ressort !
Il m’arrive d’avoir des lecteurs attentifs. Ils savent que j’ironise plus souvent qu’à mon tour sur la sphère parisianiste gay, dans ses multiples composantes. Au point qu’on pourrait se demander si je ne fais pas là-dessus une petite fixette ! Et s’il était, malgré son quintal et sa tronche de camionneur mal dégrossi, un poil tarlouzette, le Resse ! Et s’il nous cachait par ce vieux stratagème sa vraie dimension « trav », sinon « trans ». Et si ses perfidies répétées n’avaient qu’un objectif, masquer sa forte propension à jouer dans le secret de son boudoir, les Chevaliers d’Eon ! Et si cette vieille blague du collant rose était réalité ! Voilà un scoupe qui vaudrait de l’or, sur Potin Blog !
A telle enseigne que je me demande soudain si je n’aurais pas, sans le vouloir, laissé traîner ici ou là, quelque photo compromettante. Ils font chez Dim cette collection en plumetis, et j’en ai repérés d’un rose tyrien assez raffiné. Aurais-je un jour cédé à la tentation ? Aurais-je en un moment de folie cette fois publique, mis les preuves sur le net ? M’y aurait on retrouvé, posant telle Dietrich dans l’Ange Bleu ?
Je relis le libelle du Captain: il y est question de COLLANTS. Non de BAS. Me voilà quelque peu rassuré. Depuis ma plus tendre enfance, j’ai pour cet oripeau que je qualifierai presque d'ustensile, le plus profond mépris. Aucune sensualité ne s’en dégage, n’importe la couleur. Je m'imagine déjà devant la glace, espèce de gros bonbon débordant, adipeux, engoncé. Triste spectacle en vérité. Si au moins le Captain m’avait laissé le choix, j’aurais risqué le porte-jarretelles ! la nuisette assortie ! Rose, puisque telle était la mission.
Et pourquoi pas le tutu, tant qu’on y est ? Je crains que l’affaire resurgisse pour les 2 ans de Potin. Mais peut-être, d’ici là, mon opération aura-t-elle réussi ?
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