Si je devenais l'ascète parfaite, comme l'encourage le Seigneur Dark...
* je ne pourrais plus laisser un homme me déshabiller, mettre sa main dans ma culotte en bas de chez moi, le laisser caresser les lèvres, glisser sa langue sur le bas de mon ventre, entrer en moi.
* je n'aurais plus plaisir à lécher son corps, habiller son sexe de ma langue chaude et arrogante, susurrer des mots coquins à son oreille, emprisonner ses charmes discrètement sous la table, le rendre distrait au volant.
* je refuserais d'étendre cette poudre sur mon miroir, laisser cette D/Lame loin, ne plus répartir, ne plus couper cette paille rose à coeurs achetée à La Grande Epicerie, ne plus appuyer mon index gauche sur la narine, ne plus violer mon nez, ne plus laisser entrer toute cette dynamique de solitude dans mon sang, ne plus avoir les lèvres anesthésiées, n'avoir jamais l'impression que mon nez coule alors qu'il est aussi sec que ton sexe interdit, ô glorieux Seigneur, ne plus voir mes pupilles diminuer, ne plus sortir sans ce sachet caché au fond de ma poche, oublier de prendre ma mini-paille Candy Up, ne plus avoir de miroir couvert de points blancs humides.
* J'abandonnerais ma nature dépensière au profit d'un bonheur immatériel. J'arrêterais d'acheter des robes et des chaussures à 500 euros quand je m'ennuie, je ne m'ennuierai plus. Je ne claquerais plus 300 euros en coke chez Simon, je n'effriterais plus de savon, je n'enlèverais plus de têtes fraîches, je ne serais plus paranoïaque.
* je deviendrais bonne et sage, je ne raconterais pas que mon dernier baiser m'a fait mouiller comme une pute, je n'avouerais pas que j'ai pensé à un homme marié en couchant avec quelqu'un, je n'oserais pas constater qu'il est bon de se laisser envahir par un homme marié, je ne pourrais plus visiter cet ami de la famille chaque fois qu'il me demande de lui faire la lecture de Sade, admettre qu'on y prend plaisir, se laisser caresser la fesse assise sur ses genoux, dans cette appartement bourgeois du VIIeme arrondissement. Je n'aurais donc plus le désir non plus de partager le lit de ces jeunes femmes sexuelles et sensuelles, blondes et brunes, nobles et libertines, femmes et maîtresses. Et je n'aurais plus cette pensée, ô Seigneur, celle de vous envoûter avec mon oeil menteur, je serais pure.
* je n'aurais plus le droit de douter, de moi, de toi, ô Seigneur, de ces sexes, de ces subterfuges, de ma douleur, de ma joie, je ne goûterais plus qu'aux paroles données, j'incarnerais Jeanne la Sainte.
... Dans ce cas, je nie le bien-fondé de l'ascétisme. Je continuerai à expérimenter corps et âme jusqu'à épuisement... le tien ou le mien ? Le tien. En plus, je suis égoïste.
Mon ascète à moi, il est là et celui-là, il est plus beau que tous tes fidèles réunis :
Pas mal.
Rédigé par : Henry Miller | 10 juin 2006 à 13:21
et notamment la grossesse(ACTES SUD)
Rédigé par : humour japonais qui aime lire Yôko Ogawa | 10 juin 2006 à 13:25
Une bien belle profondeur Jen...Merci !
Rédigé par : Darkplanneur | 10 juin 2006 à 13:33
Amen...
(no kidding, je te remercie pour cette profession de foi en l'Amour et le Bonheur que demain tu auras...)
Rédigé par : Charles Liebert | 10 juin 2006 à 14:41
c'est avec quel monsieur que tu as pensé à un autre...
bon ok je sors...
Rédigé par : mry | 10 juin 2006 à 16:28
eh ben I'm chocking ..... mdr ;. Ceci dit continue comme ca t'es sur la bonne voie mais evite le couloir sombre tout en bas la , celui de la deprime ok . bises
Rédigé par : un gars | 10 juin 2006 à 16:38
ce post est très subtil.
pas comme ces commentaires niais=PAS MAL!!!!évite le couloir sombre....vous lui arrivez pas à la cheville les gars!
keep on blogging like that!
botoxpeace.
Rédigé par : DAVID | 11 juin 2006 à 12:42
David: ignare.
Rédigé par : Pas mal | 12 juin 2006 à 12:33