Sur et autour des blogs, on trouve des voyeurs, et des exhibitionnistes.
Oh, pas de vrais pervers assoifés de bouts de voile qui tombe, de rideau écorné ou de transparence en résille. Des écrivains, qui le sont ou le deviennent le temps d'un instant, qui montrent ou qui dévoilent.
Et que montrent-ils ? Que partagent-ils ? Deux choses : ce qu'ils voient, ce qu'ils trouvent sur la boule multi-facettes qu'est le web, ou un morceau d'eux-même (quoique l'un dans l'autre, ils disent un peu des deux). Mais finalement, assouvit-on nos pulsions scopiques en cliquant sur la souris et en regardant par le fenêtre d'un auteur ? Pas tant que ça, on est trompés par le masque du pseudo, par le concept et le thème qui vitraille ce trou de serrure, qui s'opacifie.
En fait, on est plus voyeur parce qu'on a envie de tout voir (ce qui nous plaît, le reste n'existe pas), exhib pour montrer tout ce qu'on sait en tant qu'(h)auteur. A-t-on peur de ne pas exister sinon ? On perd l'intime pour devenir plus liant, on est social.
On est voyeur et exhib 2.0.
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